mille et une rêveries en tête, tu te sentais bien contre elle. et plus elle te serrait contre elle, plus tu te rendais compte que t'avais toujours eu besoin de cette étreinte. parfois les gestes servent plus que les mots. tu te taisais, tu n'ajoutais rien. vous preniez chacun conscience des erreurs que vous veniez de faire et sans vraiment le dire, vous vous rongiez les ongles à l'idée de vous être pris la tête. tu savais pas trop comment t'y prendre avec les femmes, alors quand elle posait ses mains sur ton torse, tu réagissais pas vraiment. t'avais pas connu de grandes relations amoureuses et les quelques unes qui semblaient tenir la route ont fini par te décevoir. ta plus grande relation remonte à deux ans déjà. rose était pour toi la fille la plus importante à l'époque, et ensemble vous aviez tout fait. vous étiez complices et vous aviez déjà prévus de vous projeter ensemble jusqu'à ce qu'elle ne casse tout. elle a fini par coucher avec ton meilleur ami d'époque et ça a causé ta descente aux enfers de l'apprendre. c'est à partir de ça et d'un tas d'autres choses que t'as commencé à te tailler les veines. quelques années plus tôt t'aurais jamais pensé en arriver là. la seule fille de qui t'avais été tombé amoureux t'as poignardée par l'avant. depuis, tu t'es toujours refuser de te donner corps et âme dans une relation. de te donner à l'amour de tout ton être. t'avais du mal à faire confiance et tu préférais garder tes distances habituellement. et ça, t'en a parlé à personne. t'as raconté à tout le monde que vous vous étiez séparés par lassitude, parce que la routine s'était immiscée entre vous. mensonge qu'ils ont tous gobés sans poser plus de question. tu te perdais dans tes pensées un instant sans lâcher may du regard. la voir sourire te faisait du bien. énormément même. ça te réchauffais presque le cœur. tu préférais lui demander d'entrer parce que vous veniez d'attirer des regards trop indiscrets et, tu sais que, connaissant ta famille et celle de may, si l'un de vos parents l'apprenait, vous seriez probablement morts et enterrés. « tu sais très bien que tu peux faire comme chez toi. ». tu te décalais de la porte pour la laisser entrer avant de refermer la porte derrière toi. le sourire aux lèvres, tu te sentais déjà beaucoup mieux. tu ouvrais la marche jusqu'au salon afin que vous vous installiez. « du coup, qu'est-ce que je te sers ? » tu faisais volte-face pour l'observer afin qu'elle puisse répondre à ta question. t’acquiesçais d'un signe de tête suite à sa proposition. « prend le téléphone sur le meuble là-bas et passe commande pendant que je nous sers, si tu veux bien. » tu lui désignais le meuble d'un geste du menton avant de disparaître dans la cuisine pour préparer vos boissons.

quand t'étais en compagnie de may, t'avais l'impression que tout ce qui pouvait se passer autour avait disparu. comme si tout ça n'avait plus aucune importance sur toi. tu te focalisais rapidement sur elle et sur vous, comme si c'était la seule chose qui pouvait te faire sourire en ce moment. jamais t'aurais pu avoir à harry pouvoir pincer pour sa meilleure amie et, dans tous les cas, t'étais toi même pas sûr de tes sentiments. de toute façon tu savais pertinemment que c'était peine perdue, qu'elle avait ce fameux type en vue et qu'elle était sûrement obstinée à l'avoir lui et personne d'autre. ça t'agaçais dans le fond, mais tu savais que t'avais pas à lui dicter sa conduite alors tu relevais pas. tu voulais pas remettre ça sur le tapis et vous forcer à vous reprendre la tête encore une fois. alors tu l'invitais à rentrer pour boire un verre. c'était sans doute l'un des seuls moyens possibles pour que vous retissiez les liens. la porte se refermait derrière vous avant que vous ne vous dirigiez vers le salon. elle s'installait et retirait son manteau. tu ne pouvais pas la lâcher du regard, t'étais comme hapé. c'était plus fort que toi, quasi incontrôlable. tu lui proposais un verre en lui demandant au passage ce qu'elle voulait boire. tes yeux et ton regard dérivaient sur ses lèvres alors qu'elle se mordillait la lèvre inférieure. ce geste était presque envoûtant. dans ta tête tu t'imaginais déjà t'approcher d'elle et l'embrasser. mais tu savais pertinemment que c'était pas censé. que dans un cas ou l'autre, t'avais pas envie qu'elle regrette. sans doute par timidité ou par peur, t'en sais trop rien. tu reportais attention à sa demande, en laissant un sourire étirer tes lippes. si elle voulait être surprise, elle allait l'être. « tu vas pas être déçue. ». faut dire que ton ancien meilleur ami t'avais donné des tuyaux en mixologie et t'avais donné la recette de quelques cocktails quand il tenait encore son bar. t'optais pour un truc sans alcool à base de fruits. un truc classique, un fruits cup. un cocktail à base de plusieurs jus de fruit et d'un fond de sirop de grenadine. « va pour l'asiatique alors. ». tu lui répondais depuis la cuisine en levant un peu la voix afin qu'elle puisse t'entendre. tu servais la boisson dans de grands verres avant d'y ajouter quelques glaçons pour qu'elle soit plus fraîche. tu sentais plusieurs fois son regard se poser sur toi pendant qu'elle passait commande, ça te faisait sourire intérieurement et parfois tu tournais la tête vers elle pour planter tes yeux dans les siens le temps de quelques secondes. tu l'observais alors qu'elle débarquait dans la cuisine. tu faisais glisser les verres sur l'îlot central avant de le contourner. t'avais posé ta main sur sa taille avant de te placer à ses côtés, juste le temps d'un instant. « dis-moi ce que t'en penses. ». tu t'accoudais contre le comptoir tout en restant tourné vers elle, un sourire aux lèvres. t'avais jamais fais goûter tes cocktails à personne et pour le coup, elle allait être privilégier de tes soit disant savoir faire.

t'étais quand même content et rassuré que vous ayez fait en sorte de passer au-dessus de cette histoire. mais si ta soeur était au courant que may et toi vous étiez longuement enlacés, elle vous aurait probablement tués. faut dire que tu joues pas très bien ton rôle de petit frère. premièrement parce que t'as pris énormément de recul par rapport au vanderbilt et à elle. mais aussi parce que tu te retrouves chez toi avec la meilleure amie de ta soeur. sans oublier que t'es incapable de dire pourquoi t'es attiré par la belle brune. tu peux pas t'empêcher de la vouloir à tes côtés alors forcément, t'avais besoin qu'elle entre et qu'elle prenne un verre avec toi. t'essayais de te convaincre que ce n'était rien de plus qu'amical. qu'une petite soirée entre potes qui devrait bien finir. mais tu sentais dans les regards qu'elle te lançait et dans la façon dont vous agissiez l'un envers l'autre que c'était beaucoup plus compliqué que ça. cependant tu faisais pas vraiment de pas en avant vers elle. tu voulais pas te trouver dans une situation inconfortable et la pousser à fuir. tu voulais pas non plus agir comme un tombeur et regretter par après. sur le moment, tu te posais beaucoup trop de questions et t'arrivais pas à mettre de réponses dessus. t'avais jamais voulu les lui poser ces questions, à may. tu savais pas trop si c'était de la honte ou autre chose, mais tu ne lui en parlerais probablement jamais. tu pouvais pas t'empêcher de l'observer pendant qu'elle passait commande. quand ses yeux se posaient dans les siens, tu recevais automatiquement un choc électrique. ton coeur ratait un battement. et tu te sentais bête de ressentir ça maintenant. complètement idiot et ignorant du pourquoi t'étais comme ça avec elle. c'était bien l'une des seules femmes à qui t'avais osé t'intéresser, à qui tu t'étais autorisé à donner ta confiance. tu regrettais rien de ça, mais dans le fond t'avais peur. mais tu savais pas de quoi. elle revenait vers toi après avoir passé son appel. « on a le temps. je te serre un truc sans alcool du coup, histoire que tu marches pas de travers en rentrant. » tu lui lançais un sourire moqueur, presque taquin. ça faisait un moment que t'avais pas passé de soirée comme ça. en temps normal t'aimais plutôt rester pour toi à regarder un film ou lire un livre. mais ce soir t'allais faire une exception parce que c'était may qui était avec toi. c'était pas n'importe qui à tes yeux. tu passais ta main contre sa taille en lui tendant son cocktail, tout en te plaçant à ses côtés. « on devrait pas en arriver là normalement. au pire des cas, j'te rattraperais t'en fais pas. ». tu lui répondais avec le même sourire moqueur aux lèvres alors que tu l'observes porter le breuvage à ses lèvres. là aussi ses actions sont comme hypnotisantes. t'en profitais pour toi aussi boire une gorgée de ton verre. pour le coup, le cocktail rafraîchissait pas mal et t'étais fier de toi parce que tu l'avais réussi. tu rigolais un coup suite à sa demande dans laquelle tu cernais une part d'ironie. « si ça peut te faire plaisir ». ton rire s'estompais quand tu déposais ton regard sur sa main qui venait à se poser sur la tienne. tu savais pas comment réagir, ni même quoi dire et pourtant ce toucher te faisait chaud au coeur. ton regard se perdait à nouveau dans le sien. t'observais ses yeux et tu guidait ton regard jusqu'à ses lèvres par moment. t'avais de plus en plus envie de poser tes lippes sur les siennes mais tu te retenais, parce que tu savais très bien que tu pouvais pas faire ça. « ça te plaît au moins ? ». tu lançais cette phrase sans même prendre conscience à son double sens. tu savais pas si elle allait prendre cette remarque en considération pour le cocktail ou pour sa main qui s'était posé sur la tienne.