symphonie matinale

c'était jour de repos. c'était samedi. c'était la fête. ans il quitte son lit. il attrape son paquet de tabac. il se roule une cigarette et l'allume. il vient à peine de sortir de sa chambre. et il commence déjà à foutre le bordel. il s'approche de la chaine hifi -chaine hifi relié à chaque pièce de la maison par des enceintes- et il met de la musique. pas quelque chose de doux qui berce. non, un truc bien hard. bien rock. que lui même n'appréciait pas. mais juste pour savoir qu'il réveillerait bobbie ainsi, ça le faisait sourire. ce beau vieux rictus qui ne quittait pas ses lèvres lorsqu'il s'agissait de faire ce genre de choses. en caleçon, sans avoir pris la peine de s'habiller, il fume sa clope. évidemment à l'intérieur. il va jusqu'à la cuisine pour se préparer un petit déjeuner. il commence la préparation d'un peu de pain perdu. il décide d'en faire pour plusieurs. d'habitude il se contentait de lui seul. mais là, sans doute, l'air guilleret il voulait faire plaisir. alors il se met au fourneau. cigarette dans la bouche. poil dans la main. et le fessier qui se mouvent au rythme de la musique qui lui casse honnêtement les oreilles. il commence à faire cuire les pains après les avoir passés dans une préparation. il fait tout bien pour les deux premiers -son assiette-. et lorsqu'il passe deux autres pains à la poile, il n'hésite pas à rajouter quelques petites gouttes de sauces piquantes par dessus. histoire de bien commencer la journée. il met le tout dans une autre assiette qu'il dépose sur le bar de la cuisine au moment même où a coloc arrive. pas un bonjour. pas un regard. il écrase sa cigarette dans un cendrier pas loin avant de se servir un verre de jus d'orange et d'entamer debout son assiette de pain perdu. il se permet un petit regard dans sa direction. histoire de vérifier son visage au moment où elle croquerait dans ses pains perdus. mais il regrette. parce que diable, elle est sexy.

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l’avantage avec son boulot, c’est sans doute les heures plutôt confortable. bobbi  a toujours tous ses week-end, commence ses journées pas plus tôt que 9h et les finit pas plus tard que 18h. le pieds, littéralement. bobbi, elle tient à ses heures de sommeil, comme un alcoolo tiens à sa bouteille de whisky. dormir moins de huit heures, c’est inconcevable. ça la fou en rogne, de très mauvaises humeurs, y a pas besoin de chercher plus loin. la veille, elle avait traîné à regarder des séries sur sa plateforme préféré et n’avait juste pas vu le temps passé. en même temps, qu’elle idée de faire défiler les épisodes les uns après les autres ? les personnes faibles, comme elle, finissent forcément par céder et mater une saison complète. le problème, c’est pas d’avoir regardé des séries en boucle, elle fait ce qu’elle veut bo, elle est majeure. non, le réel souci, c’est ce bruit assourdissant qui vient même faire trembler ses murs à une heure bien trop matinale pour un week-end. il se fout de ma gueule celui là. s’en suivit les grognements digne d’un ours enroué, lamentations, insultes en tout genre et tout ce qui s’ensuit. elle devrait pas réagir, c’est bien trop facile de lui donner ce plaisir. sauf que se contenir, c’est pas son truc à la blonde. la maturité non plus à vrai dire. finissant par se lever,  elle  marcha lourdement sur le sol, tel un éléphant plein d’élégance. simplement vêtu d’un shorty et d’un débardeur, rose, bien entendu, elle ne chercha pas à se vêtir d’avantage, n’ayant que pour simple objectif de faire redescendre ce petit con. « c’est quoi ton putain de problème au juste ? met des écouteurs bordel ! je veux pas subir ces horreurs dès le matin ! » pas très élégants, maman hansen lui aurait sans doute refiler une tape sur la tête. « abruti. » ça, c’était gratuit et pourtant si mérité. agitant sa main en l’air pour dissiper la fumé qui commençais à embuer la pièce, son regard pleins de rancœurs finit par se poser sur son coloc. qu’est-ce qu’il fou en caleçon ? pas que ce soit une vue qui la dérange plus particulièrement, au contraire ça aurait plutôt tendance à la perturber. ce qui est certainement le cas. ne voulant pas se retrouver à rougir comme une adolescente aux hormones débordants, elle se retourna vers le comptoir pour fuir ce moment qui allait être plus gênant qu’autres choses. « t’es pas tout seul, il serait temps que tu te le mettes dans ta petite tête. » levant les yeux aux ciels tout en finissant par soupirer, elle finit par remarquer une assiette, toute seule, de côté. ça aurait dû lui sembler suspect après ce cirque, mais elle avait encore le cerveau embrouillé et ne chercha juste pas d’avantage. pensant naïvement que c’était peut-être un geste pour se faire pardonner. attrapant le pain perdu et croquant dedans à pleine dent, la blonde ne tarda pas à se figer sur place. depuis quand du pain perdu était si relever. son regard remonta lentement vers ce crétin qui lui sert de coloc et cette fois, ce n’est pas sa presque nudité qui lui faisait rougir le visage, mais ce putain de pain perdu. la guerre est déclarée. 

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la voix qui râle. des mots vulguairs. signe d'une colère non maîtrisée. et il était fier de lui ans. un vrai con. puis elle était arrivée dans la cuisine. il soupire. toujours à crier celle là. à se plaindre. à se lamenter de lui. mais si elle savait. mais ce que toi, tu veux, princesse, j'en ai rien à faire. pensait-elle réellement qu'un jour il prenne en compte ses envies. il n'avait pas le temps pour ça. son plaisir à lui passer avant tout. or ce matin, son plaisir n'était pas d'écouter cette musique dissonante qui déchirait les tympans. simplement de la réveiller. il était cruel. mais qu'est-ce qu'il se sentait bien. au delà de sa colère imminente la jeune femme se calma. à tel point qu'elle prit quelques minutes à regarder son colocataire. et ans le remarqua. feintant de ne rien remarquer. cigarette dans la bouche qui fumait délicatement. alors qu'il venait de terminer son premier pain perdu. mélange particulier, que lui seul appréciait. s'te plaît arrête de mater, c'est saoulant. qu'il lâche enfin. au moment même il semble attirait par l'assiette sur le bar. en réalité, ans, il aimait avoir son regard sur lui. c'était con mais ça le rendait toute chose. oubliant presque que c'était elle. du coin de l'oeil il la surveille. attendant avec impatience sa réaction. et gaspard arriva. sûrement rentrant d'une promenade en solitaire. il était à la beau et moche ce chat. beau par sa fourrure crémeuse et ses yeux bleus qui rappellent sa race mais laid par son caractère. influence d'une éducation anselmienne. il vint se frotter à sa jambe, ronronnant tel wagon sur son rail. non, il n'était pas câlin. il souhaitait simplement que son maître lui donne à grailler. ce que ans fit. alors qu'il sort un sachet de pâté pour chat, il constate l'immobilité de la jeune fille et son visage qui vire au rouge. besoin de pâté pour adoucir tes papilles ? qu'il propose tel un gentleman qui ne lui ressemblait pas. il attrape une cuillère dans un tiroir avant de servir son chat dans une assiette. la tâche terminait, ans pris sa propre assiette de pain perdu et finit de prendre son petit déjeuner tout en savourant chaque bouchée devant la jeune femme. sont délichieux ses pains. constate-t-il la bouche pleine. c'était vraiment un connard. il n'y avait pas de doute. mais afin de ne pas ruiner complètement sa journée de si bon matin, ans lui proposa un verre de jus d'orange. il était vraiment mignon ce jeune homme. bien élevé. le mec parfait. alors il sert deux verres de jus. un pour lui et l'autre pour elle. de ce fait elle ne pourra douter de la fiabilité de la boisson.

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parfois, bo se demande ce qui se passe dans l’esprit bien trop étroit d’ans. S’il est tout bonnement stupide ou si il le fait exprès. vraiment, c’est à se poser des questions. à croire que la seule passion dans la vie de son coloc c’est de lui pourrir la vie. aux mots toujours aussi amers d’ans, bo se contente de remettre en place sa longue chevelure blonde, feignant l’indifférence. « et bien, tu reconnais enfin mon véritable statut au moins, on avance. » princesse, c’est surement ce qui lui correspond le mieux. et pour une fois qu’il l’appel avec autres choses qu’une insulte, il fallait absolument sauter sur l’occasion. sauf qu’elle n’a pas pu fêter longtemps cette petite victoire. Le mâter, mais quel erreur. qu’est ce qui pouvait bien lui être passé par la tête ? forcément qu’il allait le remarquer, il est pas aussi con qu’on le pense. a cet instant, il fallait rebondir, trouver quelques choses à dire. lui laisser le dernier mot, c’est quelques choses d’impensable pour elle. « j'ai vu bien mieux, y a pas de quoi être fier. » mensonge. mais elle est plutôt bonne dans ce domaine. pour ce qui est de la répartie par contre, on repassera. le meilleur moyen de s’extirper de cette situation bien trop gênante, c’était de s’occuper, passer à autre chose. là encore, mauvais idée. le pain perdu qu’il avait si gentiment mit de côté était ignoble, vraiment. bo, elle mange jamais épicé, rien que le poivre lui est insupportable. alors une bouché de cette chose lui mettait clairement le feu en bouche. recrachant avec la plus grande élégance dans l’assiette elle battait des mains pour se faire du vent. inutile. le feu était toujours là et lui attaquait maintenant la gorge. une vie saine que lui disent les médecins. avec un crétin pareil, c’est mission impossible. alors quand ce dit crétin lui propose de la pâté pour chat, c’est trop. ça vrille dans son cerveau, elle voit rouge. bien plus rouge que sa face en ce moment même, c’est pour dire. elle peut pas parler, ni bouger, elle a l’impression que sa bouche est littéralement en train de fondre. c’est trop. des le matin bordel. y a quelques choses qui tourne vraiment pas rond chez lui. pourtant, quand il lui propose ce maudit verre de jus d’orange, qu’elle suspecte d’ailleurs d’être périmé, elle tarde pas à l’attraper. l’attraper pour mieux le vidé sur le crâne de son bourreau. voir le jus couler le long de son visage fait lâcher un ricanement aigu chez bo. pas suicidaire pour autant, la blonde ne tarda pas à prendre ses jambes à son cou pour se réfugier dans la pièce la plus proche. soit la chambre d’ans. se collant contre la porte de tout son poids, elle priait qu’il laisse simplement tomber et s’occupe de son satané chat ou de ses cheveux. puis il n'avait peut être pas vu par où elle était partit. tout espoir était bon à prendre. œil pour œil, dent pour dent. ils étaient quitte maintenant, non ? 

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il soupire devant la répartie de la jeune femme. déjà vu mieux. il n'y croyait pas un mot. à tel point qu'il ne prit pas la peine de reprendre le sujet. elle avait bien mieux à faire. comme croquer dans ce pain perdu. ans avait été ingénieux sur ce coup. le spectacle était un vrai chef d'oeuvre. jolie crachas du pain perdu légèrement mastiqué par la jeune femme dans l'assiette. petite grimace de dégoût devant la beauté de ce geste pas très élégant. finalement princesse ne lui allait pas si bien. ans devra réfléchir à quelque chose de plus approprié pour le phénomène qui lui fait face. petite teinte rouge sur le visage, elle ne perdait les mots. c'était beau. parce qu'elle ne put répondre à la provocation du jeune homme avec son pâté pour chat. c'était vraiment magnifique. sa tête, sa surprise. il était tout fier. à tel point qu'il se dit qu'il pouvait être un peu gentil pour une fois. il lui propose un verre de jus d'orange. parce qu'il lui doit au moins ça. parfois il faut savoir s'arrêter et redevenir grand. elle l'attrape. il se dit que c'est bon la guerre est terminée. sauf qu'elle lui renverse sur la tête. le corps qui dégouline de jus. le caleçon qui devient humide à cause de sa connerie. ok. là, les nerfs lui montent. quelques mots putains envoyés en l'air. puis d'autres jolies mots qui feront sûrement mal aux oreilles de sa grand mère. mais là, il avait été pris de cours. surpris par la vengeance de sa colocataire. c'était une garce. elle n'allait pas s'en tirer comme ça. il attrape un torchon afin de s'essuyer un peu avant de partir à sa poursuite. laissant les dégâts de la cuisine en plan. il cours partout. cherchant où elle ce qu'elle avait bien pu se cacher. il ouvre toutes les portes même celle de sa chambre. puis alors il se dirige vers la sienne. la porte est bloquée. elle est derrière. il l'a trouvé. il ne réfléchit et enfonce la porte. avec ses bras de quelques centimètres, elle n'aurait pas de forces suffisantes pour riposter. il entre dans sa chambre. elle est là face à lui. il est toujours énervé. sur son visage ses traits sont durs, il ne rigole plus du tout. il s'approche de la jeune femme et l'attrape par les hanches avant de venir la poser sur son épaule comme un sac à patate. il la tient fermement pour qu'elle évite de lui faire perdre l'équilibre à force de gigoter dans tous les sens. il s'approche de sa salle de bain. c'est tellement rapide. puis il n'est pas doux, elle se cogne parfois contre les murs, mais il n'arrête pas sa course pour autant. enfin il la dépose dans la baignoire et d'un geste rapide, il attrape le pommeau de douche et l'asperge d'eau froide. genre vraiment froid. et lorsqu'il arrête enfin, il se rend compte que l'eau avait rendu presque transparent son tee-shirt. il veut pas regarder. mais c'est trop tard. il soupire. p'tain t'es vraiment chiante. qu'il lâche alors qu'il lui balance une serviette. le simple fait que ce soit une nana ça suffisait à l'énerver mais là, c'était une nana sexy. c'était pire.

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elle aurait dû s’en douter qu’ans’ allait se venger de cette douche vitaminé. ce n’était que de la légitime défense pourtant. elle n’allait pas rester là avec ce maudit pain dans la bouche. bo’, elle a toujours été un peu tête brûlé. elle aurait peut-être du réfléchir d’avantage à son plan d’attaque, mais disons qu’elle avait été prise un peu de court. essayant de respirer de la manière la plus discrète qu’il soit, la main sur la bouche, elle portait une oreille attentive aux bruits de ses pas. la blonde avait toujours cette foutu envie de rire en revoyant l’allure de son coloc avec du jus de fruit dans les cheveux. et qui glissait tout le long de son corps d’ailleurs. ça été troublant, vraiment, mais son instinct de survie lui avait dicté de courir lui plus loin possible. son cœur battait de plus en plus fort, elle avait l’impression de n’entendre que ça. au moment où elle vu la poignet bouger, elle le savait, elle était foutu. la porte ne tarda pas à s’ouvrir sur son coloc à l’air toujours aussi crispé. l’avait-elle déjà vu sourire une fois d’ailleurs ? elle se posait sérieusement la question. reculant inutilement, bo’ finit par atterrir sur l’épaule de grincheux. « lâche-moi ! » bougeant des hanches,  tout en lui donnant des tapes dans le dos, ses cries finissait par être mélanger à son rire. même si elle angoissait un peu de ce qui allait lui arriver, elle ne pouvait pas s’empêcher de trouver la situation hilarante. et c’était surement un peu nerveux aussi. enfin, tout ce petit jeu lui semblait hilarant jusqu’à ce qu’elle finisse les fesses contre le carrelage froid de la baignoire sous un jet d’eau glacé. criant tout en essayant de se protéger, en vain. en même temps, ses mains sont  bien trop petite et ne sont pas connus pour être étanche. grelottante et maintenant trempé, elle n’était plus du tout amusé. « moi ? chiante ? » la blague. s’esclaffant d’ironie, bo’ attrape la serviette si gentiment balancé par l’autre crétin. « en attendant, c’est pas moi qui est collante et qui put l’orange. » tournant ses cheveux dans un même sens pour tenter de les essorer, elle soutient le regard chocolat d’ans’, pas prête à se soumettre. grelottant toujours autant, bo’ se frotte les bras pour tenter de se réchauffer. soupirant une fois de plus, elle le bouscule pour sortir de la pièce. « si jamais j’attrape la crève, c’est toi qui paieras le médecin, je te préviens. » comme si elle n'y allait pas assez comme ça. continuant d’avancer dans le couloirs pour finir dans sa propre chambre, la blonde cherchait un truc chaud à se mettre sur le dos. « et tu feras tout ce que je demande aussi. puisqu’après tout, si je tombe malade, c’est entièrement de ta faute. » elle se voyait déjà avec une cloche entre les mains, lui se pliant à tous ses ordres et mon dieu, ce que c’était plaisant. puis, elle est persuadée qu’un tablier sans rien en dessous avec un simple nœud papillon, ça lui irait à ravir.

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elle ne rigolait plus du tout. et tant mieux. l'entendre rire alors qu'il la portait ça l'avait encore plus agacé. alors il n'y avait pas été de mains mortes lorsqu'il se vengea en l'aspergeant d'eau froide. c'était mérité et elle l'avait cherché. c'était une bataille qu'il avait gagné ce matin là. pas la guerre il le savait et il resterait aux aguets. puis elle s'en va. le bousculant au passage. c'est con et incompréhensible mais à ce moment là, il aurait voulu la retenir. il aurait voulu la réchauffer. parce que sous ses grelots incessants elle était tellement belle. mais il ne fit rien. il la laissa crier contre lui. prétextant qu'elle allait tomber malade et qu'il devrait s'occuper d'elle. qu'elle crève. il aura la paix ainsi. mais il réfléchit quelques instants. il se dit qu'il fallait à tout prix qu'il évite cette situation. alors il allume le robinet, il met l'eau sur le chaud pour bien que le corps prenne plaisir. toujours collant il n'oublie, il court presque dans sa chambre pour changer de caleçon et une fois vêtu de ce dernier il arrive dans celle de bobbi. déshabille toi. qu'il dit sèchement. m'enfin il rajoute : enfin garde tes sous-vêtements. il n'était pas contre la voir nue. mais pas sûr qu'elle le veuille. aller viens maintenant. avec un mouvement de la tête, il l'invite à la suivre. sur son visage ça s'voyait qu'il n'allait pas lui faire une crasse au contraire. bien qu'il ne souriait pas, il pouvait parfois se montrer clément. il allait lui faire profiter du petit jacuzzi baignoire qu'il disposait dans sa propre salle de bain. évidemment bobbi n'avait pas ce luxe là, il avait en effet pris soin de réserver cette salle d'eau. quoique l'autre était pas mal avec sa douche à l'italienne. promis, j'vais rien te faire. il lève la main en signe de paix temporaire. et il l'amène donc jusqu'à la salle de bain. aller fais toi plaisir l'eau est chaude. il parlait trop ça le dérangeait. d'autant plus que ce détail là, elle aurait pu le remarquer avec cette petite vapeur qui s'émane de l'eau. puis sans se poser de questions, il la rejoint. t'as cru que j'allais te laisser utiliser ma baignoire seule. puis il avait cette vue sur sa poitrine. bien qu'elle portait des sous-vêtements, ans il était presque tout fou. ce n'était peut-être pas une bonne idée finalement. il ne savait pas trop ce qui lui était passé par la tête. ce n'était pas habituel. mais c'était de la voir vu grelotter. sans doute ça lui avait foutu du baume au coeur cette connerie. sans doute avait-il trouvé qu'il avait dépassé les bornes. n'empêche si elle n'était pas là chaque jour pour autant se disputer, sûrement que l'ennui viendrait toquer à la porte. elle lui en faisait voir de toutes les couleurs. mais avec le temps, il avait appris à l'apprécier. un peu. juste un peu, n'exagérons rien. et au delà de son caractère indéniablement agaçant. elle avait un corps vénusté. autrement dit divin. et ans, faut bien l'avouer il a parfois eu des envies interdites aux mineurs. mais il se disait que c'était une passade. un manque sans doute. il ne savait pas. mais que ça se dissiperait tout ça. sauf que ça ne faisait que s'intensifiait c'est pourquoi il la détestait davantage. parce qu'elle avait un contrôle sur lui, auquel il ne s'attendait pas. pris au dépourvu il tentait d'ignorer cette incompréhension. mais plus il jouait au gamin à la faire chier. plus il désirait constamment qu'elle soit là. près d'elle. c'était complètement paradoxale. tout comme la personne qu'il était lui. sans aucun sourire, le bain se fait dans le silence. il n'a pas envie de parler. il en avait déjà assez fait pour être pardonné. parce qu'au final, il ne voulait pas qu'elle lui en veuille. et qu'elle parte.

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alors qu’elle était à la recherche d’un sweet confortable ou d’un vieux gilet en pilou pilou, la tornade ans’ débarque avec fracas dans sa chambre. d'’abord surprise, son regard finit par devenir méfiant. qu’est-ce qu’il va lui faire cette fois-ci ? elle s’attendait à tout à vrai dire. a tout, sauf à ce qu’il lui demande de se déshabiller, ça elle ne s’y attendait pas le moins du monde. « hm, d’accord ? » bien trop abasourdi par cette demande soudaine, bo’ resta quelques secondes les bras ballant, s’attendant à ce que ce soit une énième blague de sa part. sauf qu’aucune remarque acerbe ni le moindre petit rictus n’arriva. se débarrassant de son pyjama pour se retrouver simplement en sous vêtement, comme il l’avait bien demandé, la blonde le suivait à la trace, les bras croisé pour garder un minimum de chaleur. ne sachant toujours pas à quoi s’attendre, il n’y avait pourtant pas la moindre inquiétude en elle. malgré tout ça, elle lui fait quand même confiance bo’. elle se demande d’ailleurs parfois si c’est bien raisonnable, si elle ne finira pas par le regretter. Ses pas l’amenaient jusqu’à la salle de bain privative d’ans’. c’est la première fois qu’elle y mettait les pieds. détaillant la pièce de bas en haut, son inspection s’arrêta net sur le bain qui lui faisait face. ll avait l’air bouillant, comme elle aime, au vue de la buée qui s’en dégageait et sa seule envie à cet instant, c’était d’y plonger la tête la première. elle se retourna vers ans’, le regard hagard, ne comprenant pas vraiment ce qu’il attendait et surtout, pourquoi il semblait être si gentils à ce moment-là. quand il lui promit qu’il n’allait rien lui faire, la blonde ne mit pas plus de temps à rentrer dans la baignoire, laissant échapper un doux soupir de soulagement. de la chaleur, c’est tout ce qu’il lui fallait. fermant les yeux de bien-être, elle les rouvrit néanmoins aussi vite quand l’eau se mit à bouger et qu’ans’ déclarait la rejoindre. une chaleur soudaine se répandait dans son ventre alors que son regard ne le quittait pas. elle a essayé de lutter, de se contenir un minimum, mais comment résister à la vue d’un corps pareil. on dirait ces sculptures de dieux grecs, sans rire, une vraie œuvre d’art. en avait-il d’ailleurs conscience ? bo’, ça faisait déjà un petit moment qu’elle l’avait remarqué. détournant honteusement le regard pour fixer le plafond, il fallait qu’elle s’occupe l’esprit, vite, sa soudaine obsession pour son coloc allait finir par lui jouer des tours. avec le temps, elle finit par se connaître un minimum, et elle sait combien son impulsivité peut lui jouer des tours. « c’est quoi cette soudaine gentillesse ? » c’est vrai que la situation lui paraît des plus déroutante, elle a se besoin de savoir à quoi s’en tenir. De savoir à quoi il pense vraiment, pour une fois. Il avait été sympa avec elle, et elle se sentait maintenant redevable. et elle allait l'être, à sa manière, comme lui l'était à la sienne. « ferme les yeux. » lui ordonne-t-elle tout en se péchant doucement vers lui. bo’ attrapa la pomme de douche et fit couler l’eau sur le sommet de la tête du brun avant de lui appliquer du shampoing. ses petites mains réalisaient des mouvements doux, lents, plein de délicatesse, comme si elle avait peur de le blesser. elle qui n’avait pas la moindre force. elle était là, à lui masser le crâne, et c’est seulement à ce moment-là qu’elle se rendit compte de leur soudaine proximité. la douce chaleur se répandait peu à peu dans tout son corps et colorait sans plus attendre ses joues. faîte qu’il garde les yeux fermés. « tu auras des cheveux tellement brillant après ça. » comme si il en avait quelques choses à faire. mais il fallait qu’elle comble ce vide, ce blanc qui devenait gênant. il l’a perturbe, il est déroutant, ça lui fait peur. et pourtant, elle reste là, près de lui. peut-être trop.  

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elle était surprise. tout comme lui. de ce comportement inhabituel. c'est vrai, ce n'était pas trop dans ses cordes d'agir de cette manière. encore moins avec sa colocataire. mais pendant quelques instants il voulait un moment de paix. où les mots seraient cordiales. et où les cris se dissiperaient dans un murmure doux et agréable. ouais parfois ans il pouvait apprécier le calme. loin de cette folie matinale. il savait qu'il avait déconné. il savait qu'il jouait avec le feu. qu'un jour, elle risquerait de se barrer, tellement elle en aurait marre. il savait tout ça. et sans doute, c'est ça qu'il ne voulait pas. sans doute c'était la raison pour laquelle il agissait ainsi. car il ne voulait pas qu'elle parte. qu'elle rencontre d'autres gars. p'tain, il pensait comme une minette. un truc de dingue. il rentre dans le bain. sous le regard de la jeune femme. dans sa tête ans, il était fier. elle le dévorait littéralement des yeux. jusqu'à ce qu'elle se reprenne et trouve le plafond plus intéressant. il soupire. c'est vrai qu'il est beau ce plafond. qu'il lâche, non sans l'imiter et fixer ce dernier. parce que mine de rien, son corps le rendait fou. elle s'interroge sur cette soudaine prise d'initiative. ans il ne savait pas trop quoi dire. alors avec la même distance il dit simplement : j'sais pas. lui même ne se comprenait pas. c'était grave. et presque dangereux. puis alors elle lui dit de fermer les yeux. ce con il le fait. sans savoir pourquoi. il attend et il les laisse fermer. puis il sent l'eau sur sa tête. ses mains doucement s'insère. elle lui lavait les cheveux. ok. alerte rouge. elle lui lavait les cheveux. ELLE AVAIT LES MAINS DANS SES CHEVEUX. et diable. il kiffait ça. ça lui foutait des frissons. c'était trop agréable. elle faisait des petits mouvements ronds et délicats. et avec tout ça, ans, il avait le coeur qui ne suivait plus le rythme. il avait le coeur qui martelait sa poitrine. et le corps victime d'une multitude de frissons. il garde les yeux ouverts. elle lui dit qu'il aura des cheveux brillants. mais qu'est-ce qu'il en a faire, continue. puis son épiderme rencontre le sien. il ouvre les yeux devant ce contact déroutant. elle est là, près d'elle. il lève les prunelles jusqu'à elle. elle est gênée. elle est encore plus sexy. c'est con, mais ses mains viennent se poser automatiquement contre ses hanches. l'approchant davantage avec une petite pression. puis sa main droite remonte. glissant le long de son dos. heureusement, qu'elle portait des sous-vêtements. elle grimpe jusqu'à son cou. jusqu'au début de sa chevelure. et finalement, il approche sa tête de la sienne. le regard toujours plongé vers l'horizon de ses iris. mais sans doute il descend jusqu'à ses lèvres. parce que désormais il les fixe. il fait des allés-retour. et avec ça, il s'approche. puis merde, il l'embrasse. il pose ses lippes contre les siennes. dans un mouvement léger ce baiser délicat devient plus passionné. ok. il a perdu le contrôle.

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la tournure des évènements était inattendue, complètement déconcertant. ça la perturbait et pourtant, elle ne bronchait pas. elle qui était de nature pourtant si râleuse, c’était bien une première. a vrai dire, bobbi elle se surprenait même à se délecter de cette soudaine proximité avec anselm. ce matin encore, elle aurait ri au nez à celui qui aurait osé lui dire qu’elle finirait dans le même bain que lui. c’est vrai. après tout, c’est à peine s’ils se disaient bonjour le matin. la blonde tentait de trouver des réponses, de garder la tête froide alors que son corps tout entier était juste entrain de bouillir. elle se lança dans une véritable contemplation du plafond, histoire de ne pas dérailler, de se tenir encore un minimum. c’est une fille bien élevé bo’. alors qu’ans’ se payait sa tête, la blonde n’était pas en état de relever. voilà que maintenant, il répondait vaguement à ses questions. ils étaient dans la même situation finalement. deux paumés. deux âmes égarées. histoire de ne rien arrangé, elle ne trouva rien de mieux que de lui faire un shampoing. sur le coup, ou du moins dans sa tête, ça lui semblait être une véritable bonne idée. ça réparait sa connerie de tout à l’heure, ça lui semblait juste. sauf qu’elle n’avait pas assez analysé la situation. ou du moins, la proximité. il avait les yeux fermés, tout comme sa bouche, ce qui n’était finalement pas un mal, elle en profita pour le détailler, le cœur battant et le souffle court. ses mouvements sur le crâne d’ans ralentissent sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, à vrai dire, elle était, bien trop occuper à le mater. pour une fois qu’elle pouvait en profiter. Sauf qu’il a dû sentir son regard, car sans trop attendre, leurs pupilles finirent par se heurter l’une à l’autre. c’était intense, électrique. pour une fois, bobbi ne se détournait pas, même si la gêne était bien là. quand ses mains se posaient sur ses hanches, elle ne recula pas, se laissant même entraîner vers son corps. ses caresses lui provoquent des frissons, comme ceux qu'elle a eu un peu avant. sauf que les raisons étaient maintenant bien différentes. Et surtout plus agréable. elle glisse lentement sa main sur son cou, jusqu’à son torse tels une caresse. ses paupières deviennent lourdes et finissent par se fermer. là encore, ça ne lui déplaisait pas, au contraire. son souffle se stoppe quand ses lèvres rencontrent les siennes. le cerveau en pause, le corps en alerte et le cœur retourné. c’est léger et doux, comme de la barbe à papa.et dieu sait à quel point elle aime ça. mouvant ses lèvres avec les siennes en parfaite harmonie, sa main gauche quitte son torse pour se positionner sur sa joue, comme si inconsciemment, elle sentait qu’il pouvait partir à tout moment. c’était brûlant, si enivrant. elle rapprocha son corps du sien, sans se poser plus de questions, sans se rendre compte véritablement de la situation. s’écartant lentement pour reprendre son souffle légèrement saccadé, ses lèvres frôlaient doucement les siennes, ses yeux cherchaient les siens, peut-être pour se rassurer de ce qu’il venait de se passer. ou juste trouver des réponses. pour une fois. mordillant sa lèvre inférieure nerveusement, la peur surgit au creux de son ventre. merde. « tu sens la clope. » dit-elle de sa vois légèrement tremblante. bien vu sherlock. quoi qu’elle n’en était pas vraiment certaine. c’est pourquoi elle l’embrassa une seconde fois, de façon plus chaste, juste pour vérifier, tandis qu’une de ses mains libres caressa sa nuque.