'cause life is so good, i'm doing "so good" (ft. avery)

i'm doing "so good"

Des souvenirs très clairs dans la tête, assit sur ce putain de lit en attendant, c’est que presque tout ton corps te fait mal. Tu sais très bien ce qu’il s’est passé, tu sais très bien que c’est de ta faute et que cet autre type t’as complètement défoncé, mais encore une fois, y faut pas mentionner ton frère, pas devant toi. T’as un souvenir assez clair d’à quel moment t’as compris que tu t’étais mis dans la merde à t’attaquer à plus fort que toi, approximativement au même moment où t’as eu un goût de fer dans la bouche, parce qu’il t’a fait saigner ce con. Bon, au moins une personne bien aimable avait eu la décence de t’emmener ici, même si t’avais répété cinquante fois que non, t’as pas besoin d’un hôpital. Pourquoi t’aurais besoin d’un hôpital ? Après tout, ça va, t’avais juste la tête qui tourne et t’arrivais pas trop à rester debout, pourquoi un hôpital, hein franchement ?
Alors t’étais assit là, sur ce putain de lit à te demander pourquoi t’arrivais toujours à te foutre dans ce genre de situation pas possible. Y a bien une femme qui est venu te dire qu’on allait s’occuper de toi, qui fallait que t’attendes. En même temps t’allais pas partir en courant maintenant que t’étais là, c’est quoi ces conneries de te dire d’attendre ? Est-ce qu’au moins une fois dans leur vie quelqu’un leur a répondu que non, ils voulaient pas qu’on s’occupe d’eux, et était parti en claquant la porte dans le genre « je vous emmerde » ? Probablement pas. En soit on le sait, Kieran, toi t’aurais bien aimé faire ça, mais pas sûr que la madame qui t’as emmené ici t’aurait laissé partir.
Alors tu t’es allongé, finalement, parce que si tu dois être sur un lit, autant que ça te serve à quelque chose. Et puis t’as lâché un soupir, plutôt long et subitement t’as eu mal au niveau de l’abdomen. T’aurais vraiment pas dû te battre, c’est la première chose qui t’es venu à l’esprit. Et puis au final, t’as entendu la porte s’ouvrir, et t’as même pas daigner relever la tête pour regarder le médecin, ou qui que ce soit qui était arrivé, pas au début. « J’ai pas besoin d’aide. » Tu dis assez clairement, même si au fond t’en avais un peu besoin, et que tu t’en rendais un peu compte. « C’est juste une vieille conne qui a jamais vu deux types se taper sur la gueule qui a décidé de.. » Mais tu t’es arrêté de parler quand t’as levé le regard, et que tu l’as vue elle.
Putain forcément, sur tout les internes, tout le personnel de ce putain d’hôpital il fallait que tu tombes sur elle. Sur ta putain d’ex. Ah pour sûr, t’étais chanceux toi, surtout ce jour-là. Alors t’as pas fini ta phrase, t’as juste soupiré, et t’as rallongé ta tête sur le lit, laissant sortir un « Putain de merde » de désespoir de ta bouche. Le truc avec Avery, c’est que tu savais que t’avais fais une connerie en la laissant tomber, et aussi brutalement que ça. Et l’autre chose, c’était que t’avais encore ces putains de sentiments, que ça avait pas changé après deux ans. Mais tu comptais pas le dire, tu comptais rien dire pour la seule et bonne raison que ton ego était beaucoup trop surdimensionné et que ça t’aurait bouché le trou du cul d’avouer une seule seconde que t’avais pu avoir tord. Et pourtant t’avais eu tord, et ça te tuait complètement.

@Avery Gibson

panic!attack

Invité

hit the lights // ※※※ @Kieran Wasser
Avery allait devenir un excellent chirurgien c’était certain et puis de toute façon c’était dans ses gênes, elle était faite pour ça et rien qu’à la façon dont elle gérait le bistouri dans un bloc en disait long sur son avenir, seulement son plus gros problème allait certainement être son manque de sympathie à l’égare des patients et c’est pourquoi elle se trouvait à la mine aujourd’hui. Parce qu’être douée ne suffisait pas et même le plus mauvais des internes pouvaient gravir les échelons plus vite qu’elle en ayant beaucoup plus d’attention et de gentillesse à l’encontre des patients, alors pour elle se retrouver aux urgences c’était comme une punition, parce qu’elle était faite pour recoudre des artères aortiques et manipuler l’organe le plus précieux du corps humain (oui pour elle le cœur passait avant le cerveau, jolie contradiction au vu de la personne qu’elle était), pas pour réparer des blessures superficielles. Affalée contre le bureau de l’accueil, elle refusait poliment toute demande d’aide avant que sa supérieure ne vienne lui plaquer un dossier contre le torse en l’exigeant d’aller examiner le patient qui venait d’arriver. Sourire de politesse et protestations étouffées, elle était cependant en route vers le rideau qui l’a séparait de son patient. Tirant ce dernier le nez toujours dans le dossier, elle leva seulement la tête à l’entente de la voix qui venait de s’élever. Kieran. Le seul homme qui avait réussi à captiver son cœur pour le réduire en miettes par la suite, c’était à cause de lui qu’elle se refusait toute histoire, à cause de lui qu’elle voyait les hommes comme des chiens de la casse. Mais il était hors de question qu’il ne l’a voit paniquée, hors de question qu’il ait connaissance de tout le mal qu’il lui avait fait, alors elle posa la plaquette d’informations sur la petite table roulante avant d’enfiler ses gants en latex avant de le plaquer sur le lit. Forcément il était tout aussi surprit qu’elle et un léger sourire méprisant étira ses lèvres à l’entente de sa surprise. « Moi aussi je suis ravie de te revoir Kieran » Forcément elle mentait, parce que si elle s’écoutait vraiment, cela ferait déjà plusieurs minutes qu’il se retrouverait avec un scalpel enfoncé dans les parties intimes, mais au lieu de cela elle se rapprocha de lui avant de lui faire tourner la tête pour examiner la large coupure qui entaillait son arcade sourcilière. « Alors t’as dragué la copine de qui cette fois ? Encore mieux, t’as brisé le coeur d’une fille et son frère est venu te briser en deux ? » Parce que c’est ce qui avait failli lui arriver si elle n’avait pas demandé à ses frères de ne rien faire contre son ex petit ami, en y réfléchissant, elle aurait peut-être dû les laisser faire.

'cause life is so good, i'm doing "so good"
feat. avery

Voir Avery, c’était pas forcément quelque chose dont t’avais envie. Encore moins après ce qu’il s’était passé, après la façon dont tu l’avais lâchée. T’en avais pas forcément eu envie, en réalité même pas du tout eu l’envie. T’y avais cru, peut-être que tu réussirais à entrer dans cette fac d’ingénieur, et que tu pourrais retourner la voir après. Mais t’avais foiré ton entrée à la fac. T’avais que ces résultats de merde, et t’as jamais réussi. En vérité, tu sais pas si c’est parce que t’avais honte ou parce que tu t’es toujours pas pardonné pour l’avoir abandonnée que t’es jamais retourné la voir. Dans tout les cas, tu sais que ton ego y joue. Pourquoi tu le ferais, mais aussi pourquoi pas ? Et à chaque fois que tu te mettais à y penser, c’est ton cerveau qui se foutait de la gueule de ton cœur. Comme si un mec comme toi pouvait vraiment s’attacher à ce point-là. « Ah ouais, tellement pas. » Tu réponds en levant les yeux quand elle prétend être ravie de te voir. Tu l’es pas tellement, toi. Tu t’attendais à tout le monde, sauf elle. Mais là, t’as décidé de ravaler ta fierté et de pas l’envoyer chier, ou même de lui chercher la merde. Après tout, mieux vaut ne pas emmerder une personne qui sait frapper où ça fait mal, ou pire. Alors tu l’as laissée faire, et juste l’ambiance qui s’était déjà installée te foutait dans le plus grand des malaises. T’as jamais aimé être en compagnie de quelqu’un qui te faisait clairement ressentir qu’ils te portent pas dans leur cœur. Mais quand c’est la personne pour qui t’avais des sentiments, ça fait beaucoup plus mal. « Ta gueule. » Tu finis par lui dire, ça sonne plus comme un grognement. Aucune envie de t’expliquer, pas avec elle. Aucune envie de lui parler de ce qui a pu se passer, parce que c’est évident, et parce que te retrouver là, ça prouve que t’es en rien mieux que ton frère. « Tu devrais voir la tête de l’autre type. » Tu soupires. Elle doit certainement être au courant que y’a pas d’autre type à l’hôpital en ce moment. Donc qu’il va très bien, mais c’est la fierté qui cause, c’est pas toi. Et puis au final tu l’as poussée, sa main, et tu t’es assis. T’avais l’impression qu’elle était bien trop au dessus de toi, dans l’autre position, et ça te plaisait pas. « Faudrait vraiment qu’elles apprennent que les types comme moi c’pas fait pour les relations. C’est leur faute si elles ont le cœur brisé, pas la mienne. » Tu sais pas si tu parles d’une fille x ou y à ce moment, où si tu parles d’elle, en face de toi, Avery. Et puis tu l’as regardée pendant quelques secondes avant de regarder ailleurs. Pourquoi il fallait que ce soit elle ? Ça te fait chier.

» fire in the rain. (avery)
» counting stars. (avery)
» (Nurlan) never let your life gone
» (CLARKE) holding on to life
» (anthéa) wherever life plants you, bloom with grace.