(it's a tragical accident) Plus jeune, tu te voyais danseuse de ballet … Ça avait été l’un de tes plus grands rêves, rêvassant sur ce qui allait se passer devant le feu de la rampe mais surtout, ces applaudissements à ton égard. Tu n’étais qu’une simple adolescente, banale mais qui faisait tout en son pouvoir pour réussir à atteindre tes objectifs jusqu’au beau jour où ta vie basculait, en un claquement de doigt. Alors que la voiture familiale roulait, vers le studio de danse, ta mère, assise côté conducteur venait à perdre la maitrise du véhicule, toi en son bord, déviant de la route afin de heurter l’arbre le plus proche du chemin. Un énorme craquement, la voix de ta mère, hurlant dans tes oreilles et toi, les deux mains contre ton visage, fermant les yeux. Un coma, le choc de l’impact t’avait rendu inconsciente jusqu’à ce que tu ne te réveilles dans un lit d’hôpital. Les seuls mots qui sortaient de ta bouche étaient : « Ma mère, comment vas-t-elle ? » Ton cœur battait la chamade dans ta poitrine, jusqu’à ce que Will et Dane n’entrent dans la chambre, te prenant carrément dans leurs bras, pleurant presque à chaudes larmes. Tu n’en avais pas envie et malgré la douleur, tu décides de les repousser du mieux que tu le pouvais, jetant un regard vers le médecin qui restait de marbre. Son regard voulait tout dire sauf que tu n’y croyais pas, non… Elle ne pouvait pas être morte, hors de question. Dane restait ainsi debout, croisant ses bras contre son torse, alors que Will s’asseyait contre la chaise, cherchant un moyen de parler, sauf qu’ils n’en étaient pas capable. « Papa… Dis-moi que c’est une blague. » Ton père, le regard dur ne voulait même pas répondre à cette phrase, qu’il décide de quitter la pièce, te laissant avec ton frère, qui scrutait le bas de la chaise. T’étais au courant que ta mère était décédée, qu’elle ne reviendrait jamais et pourtant, tu ne pouvais rien faire. Cela te rendait impuissante, surtout en sachant que tu n’allais plus revoir son sourire, ses yeux qui s’illuminaient. Tandis que le médecin s’approche du lit, ce dernier laisse échapper un soupir, t’informant que tu ne pourrais plus jamais danser, tes jambes avaient subi un choc, trop fort pour que la compétition de danse ne puisse te passer par la tête. Une mauvaise nouvelle de plus, alors que tu venais de savoir que ta mère était morte. Ton cœur battait dans ta poitrine, t’avais presque de la difficulté à respirer. Le verdict était tombé, tu ne pouvais pas retourner en arrière et si tu avais dit à ta mère de te laisser aller à ton cours en bus, peut-être que jamais de cela ne se serait passé. La culpabilité s’emparait de toi, te faisait du mal et même si c’était gros, tu voulais disparaître, mourir… Ensuite, ta vie n’était pas des meilleures qui soit, jusqu’à ce que tu ne rencontres Mike, le beau mec qui te chavira le cœur. L’amour, un énorme mot que tu n’avais jamais connu et qui est arrivé dans ta vie alors que tu avais besoin de te changer les idées comme bon te semble. T’étais heureuse, celui-ci t’achetait des cadeaux hors de prix, te donnant tout l’amour dont tu avais besoin pour vivre sauf que ce merveilleux conte de fée ne durait pas très longtemps car ce dernier ne voulait que ton malheur. Son idée avait toujours été de t’inclure dans un clan de prostituée, sauf que t’étais beaucoup trop aveuglée par l’amour, tu pensais qu’il t’aimait alors que c’était faux. Après avoir fait un paquet d’argent, sans le dire à aucun membre de ta famille à part ton frère, tu tombais enceinte de ton proxénète. Un truc qui t’avait rendu perplexe jusqu’à ce que tu acceptes le petit bout qui grandissait dans ton ventre… Le seul problème, c’est que Mike n’en voulait pas et ne voulait plus de toi par la même occasion, un truc qui t’as brisé le cœur à jamais. Le beau brun est disparu, te laissant même à la rue, te poussant à retourner chez ton père. L’amour que tu croyais être celui de ta vie, s’était volatilisé, avec une autre blondinette au bras, afin de lui créer de faux espoirs, comme il avait fait avec toi… (when i see you smile) T’es soudainement tombée enceinte de cet homme, ce proxénète qui t’avais fait du mal et depuis, ton cœur ne s’est plus jamais ouvert à personne… Tu maudissais cet enfant, tu faisais comme si elle n’existait pas et pourtant, ta fille grandissait dans ton ventre quoique tu puisses dire. Tu sortais dans les bars, prenant quelques fois ces verres de trop, ton père te disait souvent que ce n’était pas bien pour toi et le bébé et pourtant, tu t’en foutais… Tu passais toutes ces soirées dans le bar le plus proche de chez toi, dansant contre ces hommes qui ne voulaient qu’une chose : ton corps. Comme l’homme que tu avais jadis aimé, adoré jusqu’à même lui donner ta vie pour la sienne sauf qu’au beau jour où ton corps ne pouvait plus en prendre. Tu fis une rechute, cette chute qui t’assommais presque. Ta fille, le médecin disait que tu allais la perdre si tu ne te prenais pas en main. « Elle détestera toujours sa mère. » Que tu avais dit au médecin, tentant par tous les moyens de te résoudre à la perdre, une bonne fois pour toute. Sauf que cette petite, était véritablement accrochée à toi, elle n’était pas prête à partir, surtout pas dans ces conditions. Un beau jour, lors de ton accouchement, ce dernier chamboula ta vie d’adolescente… Le visage de ta fille lorsque tu la tenais dans tes bras, la serrant du mieux que tu le pouvais en faisant attention de ne pas l’écraser sous l’impulsion. Un sentiment de joie se montrait sur tes yeux, ton cœur s’emballait. Comment une si petite chose, fragile comme ta fille, faisait pour se battre à tes côtés de tes vieux démons ? Tu oubliais facilement cet homme qui t’avais pourri la vie, faisant place à un sentiment de sécurité puisque tu n’étais plus seule maintenant, tu le savais… T’allais coûte que coûte, la protéger de tout ce qui allait l’entourer, lui donner cet amour que ta mère t’as jadis donnée avant que celle-ci ne perde la vie dans ce tragique évènement… T’étais âgée de seulement seize ans et pourtant, tu voyais ta fille grandir du mieux qu’elle le pouvait, entourée de ta famille mais surtout de ton frère et de ta sœur qui s’occupaient de toi et de ta fille. Rose est ta perle, celle qui t’aides à avancer malgré tout et qui te regarde de ses beaux grands yeux verts, ce regard accueillant et chaleureux. Ces années passaient, cette petite fille si fragile n’en était plus une, elle devenait heureuse avec tout ce qui l’entourait. En dehors de ton caractère de merde, de petite fille capricieuse, lorsque tu te retrouves en compagnie de Rose, tu changes du tout au tout… Tu es enjouée, tu adores la vie mais surtout de t’amuser avec ta fille lorsque tu n’as aucun rendez-vous dans l’association des élites. En fait, cette dernière devra passer avant n’importe qui, même tes plus proches amis. Tu te fiches du regard que les autres peuvent te porter, sauf que Rose ne devra en aucun cas se faire attaquer puisque t’es une louve sans pitié, hors de question que l’on lui fasse du mal. « J’te jure que tu n’as pas intérêt à t’approcher d’elle, t’as compris ? » Le regard que tu lançais au père de Rose, venait te hanter à la seconde où tu lui parlais. Ce dernier voulait revoir sa fille, sauf que du haut de ses sept ans, elle avait le droit de connaître son père mais toi, tu ne pouvais certainement pas le laisser faire. Il jura, te pointa du doigt en disant que tu n’avais pas terminé d’entendre parler de lui. Grinçant des dents, tu restes sans bouger, le laissant partir dans sa BMW de luxe, sans dire un mot de plus. Non, il est hors de question que Mike gagne cette bataille, surtout pas face à une garce comme toi. Tu étais au courant qu’il était revenu en ville, en fait, tu l’avais vu dans les journaux la semaine dernière, à la tête d’une nouvelle boîte de nuit, la plus huppée de tout Seattle. Il n’avait pas perdu son charme, un truc qui t’avait fait bien du mal lorsque tu l’avais rencontré par le passé sauf que même si ce dernier te disait, avoir changé, sauf que tu ne le croyais pas. Non, un homme comme lui n’avait pas le droit de changer, surtout avec tout ce qu’il t’avait fait enduré… (the bitch is back) Le retour de Mike t’avait attaquée, tu n’étais plus comme d’habitude, une dose de cruauté s’emparait de toi, même ton frère n’était pas au courant de ce qui se passait dans ta vie. Tout ce que tu te souvenais, c’était ces instants passés avec ton ex (enfin, si on pouvait l’appeler comme ça.). Sauf que celui-ci t’avait lâchée, comme une vulgaire chaussette qu’on repousse dans un bac en attendant que cette dernière soit lavée convenablement. T’avais peur qu’il se retrouve devant un avocat huppé de toute la ville, qu’il tente de t’arracher Rose, ça il était capable de le faire et tu le savais que trop bien. La main de Will se dépose contre ton épaule alors que tu étais en train de te regarder dans le miroir, la tête perdue. Ton frère savait que quelque chose se passait dans ta vie, sauf que tu détestais te rabaisser en disant tous tes problèmes, t’étais une femme forte et indépendante, il n’avait aucunement besoin de cela en ce moment. Poussant un long soupir, ton regard dévia vers le brun, arquant un sourcil « Quoi ? Je dois me préparer, j’ai une réunion ce soir… » Voyant que son visage changeait en une fraction de seconde, tu décales ton épaule, continuant à mettre ce maquillage contre ton visage, sans même répondre un mot de plus à Will. Ce dernier roule les yeux, affirmant qu’il serait toujours là même si tu lui cachais des trucs sauf que ton cerveau n’enregistra pas l’information qui venait de sortir de sa bouche. Venant à enfiler ta robe, refermant la fermeture éclair par le fait même, tu sors de la salle de bain avant de descendre et embrasser ta fille qui jouait aux jeux vidéo avec son grand-père. T’aimais ta fille, personne n’allait te l’enlever, même pas Mike même si ce dernier était très influent dans Seattle, t’allais crever avant que ce dernier ne pose ses pattes sur Rose. « Maman t’aime ma chérie. » Embrassant le sommet de son crâne, tu files à la réunion. Plusieurs mois s’écoulaient, tu perdais patience… Le chef de l’association des délinquants t’emmerdait, tu lui avais prêté une énorme somme d’argent sauf que ce dernier n’avait même pas été foutu de te donner ton dû. Tu cognes contre la porte, prenant un moment pour te nettoyer les mains par la suite avant qu’un inconnu n’ouvre cette dernière, face à ta petite taille. T’étais fâchée, cela se voyait dans ton air narcissique. « Il est là ?. » Ne lui laissant aucunement la chance de prendre la parole, tu pénètres à l’intérieur, regardant les lieux comme si cette maison était nauséabonde et qu’elle ne devrait jamais exister. Rapidement, tu vois l’homme s’approcher de toi, son regard voulait tout dire. « Alors, à ce que je vois on ne paie pas ses factures à temps ? » Faisant deux pas en sa direction, tu le regardes de haut en bas, petit sourire contre les lèvres quand il te répond qu’il avait besoin de plus de temps. « Tu sais, j’étais gentille avec toi … J’aurais cru que tu aurais eu la bonté de me donner cet argent, comme le contrat le stipule et pourtant, tu as failli à ta tâche. » T’en avais marre, tu voulais lui donner une bonne leçon et cette guerre avait assez durer, tu étais au courant que votre association allait toujours en sortir vainqueur. « On se reverra très bientôt. Dort bien. » Petit sourire en coin, tu tournes vers la porte afin de quitter la maison, sans donner un indice de tes futures intentions contre cette association qui devrait bientôt se dissipée.